Depuis son apparition, il y a une vingtaine d’années, la BI (Business Intelligence ou informatique décisionnelle) n’a eu de cesse d’évoluer. Elle est aujourd’hui devenue le point d’orgue sur lequel s’appuient les directions stratégiques. Un de ses objectifs, créer une source unique de données fiables pour mesurer la performance de l’entreprise, est parfois complexe à atteindre. Les responsables BI et les DSI se heurtent en effet à de nombreux obstacles, dont certains devraient encore s’accentuer dans les prochaines années, alors que 87 % des entreprises ont déjà une faible maturité en matière d'analyse et Business Intelligence d'après Gartner*. Petit tour d’horizon des problématiques à anticiper pour une BI pérenne et efficiente.
1) Explosion des budgets
Un très grand nombre de grands comptes investissent désormais des sommes énormes dans les infrastructures et les technologies BI. Leur souhait ? Traiter et analyser le plus rapidement possible d’immenses quantités de données. Ces investissements grèvent parfois une partie non négligeable du budget IT et, sans réelle réflexion de long terme, pourraient vite devenir démesurés. En effet, la majorité des données traitées aujourd’hui sont des données structurées. Lorsque les données non structurées sont ajoutées dans la balance, les schémas mis en place deviennent clairement sous-dimensionnés. À moins de dépenser des sommes astronomiques, il devient alors compliqué, voire impossible, d’étendre les capacités de la BI.
2) Shadow IT et Data Management
Le shadow IT n’est pas un problème nouveau pour la DSI, certes. Cependant, avec l’avènement du digital workplace et le changement de paradigme concernant la BI, ce phénomène ne va que s’accentuer. En effet, à ses débuts la BI était gérée selon une approche descendante : les métiers envoyaient une demande à l’IT qui créait un ticket, générait un projet BI et répondait en appliquant une méthodologie en cascade. Mais le manque d’agilité de cette démarche était criant. La BI as a Service (ou BI en libre-service) a alors vu le jour. Les métiers se sont organisés pour déployer eux-mêmes leurs solutions décisionnelles. L’avantage de cette approche est aussi sa principale limite : l’autonomie laissée aux métiers. Afin de ne pas faire face à une recrudescence du shadow IT, la DSI va devoir se réinventer pour proposer aux métiers des moyens agiles et simples de produire leur BI “dans les règles”, c’est à dire en respectant votre politique de Data Management. En d’autres termes, elle doit devenir un centre d’expertises et non plus un “guichet IT”.
3) Performance des logiciels et des DB
Il va aussi être nécessaire de faire évoluer drastiquement les infrastructures IT. Toujours d’après Gartner, une infrastructure mal dimensionnée est l’un des principaux freins à la propagation de la BI dans l’entreprise. Les logiciels de Business Intelligence tels que Oracle, Microstrategy, Microsoft etc. sont de plus en plus puissants. Il est maintenant possible de requêter en langage naturel par exemple. Cependant, si les bases de données ne sont pas capables de suivre, ces solutions à la pointe des technologies perdent clairement de leur intérêt. Le déploiement de plateformes intégrées, basées sur les dernières technologies, devient donc indispensable, tout comme le passage au Cloud.
Par ailleurs, la question des compétences humaines pour maintenir ces plateformes est, elle aussi, à mettre sur la table. Les DSI sont attendues sur des projets de plus en plus variés et complexes et ne sont plus en mesure d’être expertes de tous les sujets.
4) Démultiplication des logiciels de datavisualisation
Les logiciels de datavisualisation sont le moyen, pour les métiers, de profiter de toute la puissance de la BI. Ils sont en plein essor, se spécialisent en fonction des métiers, leur couverture fonctionnelle s’élargit… Pour la DSI, il n’est pas question d’imposer une seule et même solution de dataviz à tous les départements, au risque de rapidement se faire “bypasser”.
Le problème ? Les outils se multiplient et pour les équipes de la DSI il devient difficile de suivre, d’acquérir des compétences sur chaque logiciel dataviz, de les maintenir, d’urbaniser le SI en fonction des différentes entrées/sorties, ne pas compromettre la sécurité des données, etc. L’enjeu ici est donc d’être suffisamment expert dans la BI et proche des métiers afin de connaître leurs besoins réels et les conseiller. De cette manière, vous pourrez mieux contrôler le portefeuille applicatif.
5) Penser plus BI et moins dataviz
La BI est encore beaucoup trop souvent assimilée à la dataviz, alors qu’elle va bien plus loin que cela. Elle arrive en amont de la dataviz, pour lui permettre d’accéder à des données exhaustives, fiables et sécurisées afin de réaliser les rapports ad hoc. Malheureusement, les entreprises ont une fâcheuse tendance à se concentrer sur les performances des outils de dataviz au lieu de penser plus “global”. Il faut prendre en compte la database, les capacités serveur, les ETL, etc. C’est pour cette raison que nous sommes convaincus chez Solution BI que l’avenir de la BI se joue en mode PaaS. N’hésitez pas à télécharger notre Livre Blanc sur le sujet pour en savoir plus.
*Enquête Gartner : 813 réponses recueillies à partir du score informatique pour les données et les analyses de Gartner d'octobre 2017 à juin 2018.
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