En une décennie à peine, la Business Intelligence a changé - et ses utilisateurs avec. Coup de projecteur sur des évolutions majeures.
Qui est le user du futur ? Si les outils de BI changent, leurs utilisateurs aussi. Cette nouvelle génération a changé d’attentes, d’approches et d’usages, transformant de façon globale et systémique la Business Intelligence.
“KPI-centric” : un user Millenial
On nous rabâche les oreilles avec ces fameux “Millenials” ou “Gen Z”, génération née entre le début des années 80 et le milieu des années 90 en pleine expansion sur le marché du travail. Ils sont pourtant bien présents, qu’ils soient contrôleurs de Gestion, RH ou expert Marketing, avec des caractéristiques qui leur sont propres.
“Je le vis au quotidien : ce nouvel utilisateur est très pressé, très exigeant” décrypte Frédéric Malot, consultant expert chez Solution B.I. “Il recherche immédiatement de la valeur ajoutée sur un outil BI, et une vision business tout de suite stratégique.” Pas de perte de temps possible pour ce Millenial qui s’encombre moins des détails pour se consacrer aux chiffres, de manière plus “KPI-centric”. “Là où avant il regardait des tableaux Excel, aujourd’hui l’utilisateur regarde un seul KPI, une carte de chaleur ou un camembert.” ajoute Frédéric Malot.
Plus “BI-friendly”
Son métier aussi a changé : le consommateur “type” de BI n’est plus seulement l’expert IT ou le contrôleur de gestion. Avec une offre beaucoup plus large, les éditeurs adressent aujourd’hui des professionnels du Marketing, des Ventes, des RH ou encore des DAF. Un utilisateur “métier” qui a dû assumer des compétences plus “technologiques”. Aujourd’hui, la BI va de soi : ces professionnels sont conscients de vivre dans un monde où la data est un trésor, et où ne pas l’utiliser est une aberration. Ainsi, ils débloquent volontier plus de budget consacré à la BI. “L’utilisateur est plus familier avec la BI sans même s’en rendre compte; avec la simplification des outils très user-friendly, BI et métier seront bientôt deux univers confondus. Un utilisateur se servira naturellement de son outil BI au même titre que son iPhone” poursuit Frédéric Malot.
La part belle à la stratégie
L’avantage de cette simplification des outils BI : enfin la possibilité de faire la part belle à la stratégie. Un gain de temps précieux là où l’ancien utilisateur passait des heures à récupérer, extraire, compiler, analyser de la donnée avec des outils lourds, lents peu agiles. De moins en moins sur l’opérationnel, les métiers vont droit au but : l’aspect business. Ce qui change le consultant BI du futur : il n’est plus un simple “développeur”, mais véritable conseiller capable de comprendre des problématiques stratégiques, d’harmoniser, d’analyser et de modéliser de grands volumétries de données. Une exigence certes plus grande, mais qui rend l’implémentation d’outil BI un exercice plus stratège et plus passionnant.
Autonomie et self-service
“Zappeur” dès que cela devient compliqué, le nouvel user adoptera plus facilement un outil BI que son prédécesseur, mais à condition que cet outil soit extrêmement simple. Habitué aux interfaces iPhone ou Androïd, la solution devra être très proche d’une “App”. Un défi pour les éditeurs qui doivent adapter cette demande pour créer des solutions très user-friendly. Point positif : avec la montée de la “self-service BI”, l’utilisateur est désormais capable d'interagir directement avec ses données. Une démocratisation inédite qui leur donne plus de pouvoir et les rend véritablement consommateurs de leurs données.
Mobilité et ubiquité
Enfin, l’utilisateur du futur est...debout ! Grâce à des interfaces compatibles sur tablettes et smartphone, il peut consulter ses données partout, tout le temps, et plus seulement derrière son bureau.