Face à des clients toujours plus exigeants et un environnement économique plus complexe, les directions Supply Chain ont compris l’importance de se digitaliser. Comment la BI s’insère-t-elle dans ce large projet de modernisation ?Supply chain BI
Se digitaliser est une des solutions mise en oeuvre par les entreprises pour faire face à des environnements business de plus en plus complexes et réactifs, avec une exigence plus forte émanant des clients. Depuis près de 40 ans, la business intelligence les épaule dans cet effort et leur apporte des outils pour piloter leur performance. La Supply Chain ne fait pas exception à la règle. À l’origine de volumes de données à la fois très divers et très volumineux, elle doit rationaliser coûts de transport, coûts de réparation, coûts de maintenance, volumes, approvisionnements (...) et optimiser chaque étape de la chaîne.
Cette abondance de chiffres met la donnée au coeur de ses enjeux. Sa capacité à les capter, à les maîtriser, voire à en tirer des leviers de réussite fera toute la différence. Un souhait aujourd’hui clairement formulé par les décideurs : 90% des entreprises interrogées espèrent dans les 5 prochaines années plus de collaboration, de partage de données, de données temps réels, d’automatisation des processus et d’analyse des données* dans leur Supply Chain.
Dans ce contexte, pourquoi engager une solution BI au service de la Supply Chain ?
1. Pour maintenir un niveau d'excellence face aux nouveaux enjeux B2B
Construire un système décisionnel entièrement fondé sur les données de la chaîne d’approvisionnement garantit le pilotage le plus optimal. Non seulement de la Logistique, mais aussi de l’entreprise dans son ensemble, car elle en est bien l’épine dorsale.
Or, le marché évolue et se complexifie pour la Supply Chain. Côté B2B, les délais de livraisons diminuent progressivement, impactant alors sur les traitement des commandes qui doivent s’adapter. L’accélération de l’ensemble de la chaîne logistique change la donne. Pour s’y adapter, les méthodes deviennent omnicanales : la Supply Chain s’élargit en intégrant directement dans son environnement l’organisation du fournisseur. Ainsi, les donneurs d’ordres se dotent d’une meilleure vue d’ensemble de l’activité en amont du fournisseur (y compris dans les entrepôts et les usines), et gagne en réactivité sur leur marge de manoeuvre. Grâce à une solution BI, ils sont en mesure d’extraire et traiter l’ensemble des données depuis l’entrepôt jusqu’aux remontées des magasins pour fournir des indicateurs clés, mais aussi prédire et ajuster. Une parfaite maîtrise de la chaîne, donc.
2. Pour maintenir un niveau d'excellence face aux nouveaux enjeux B2C
Côté B2C, la Supply Chain s’adapte au client-roi qui a de moins en moins de patience quand il s’agit de passer commande. Armé de son smartphone, il peut désormais suivre de très près sa commande et demander des informations plus précises comme la préparation, la date d’expédition et la date d’arrivée. Une solution BI permet de synchroniser avec une grande puissance de calcul toutes les informations en temps réel, du magasin à l’entrepôt, et de traiter les commandes en intégrant aussi la gestion des transports. Des actions rapides peuvent être alors rapidement mises en oeuvre en aval, faisant la part belle au service client.
3. Pour faciliter la vie du SCM (Supply Chain Manager)
Pilotage des entrepôts, connaissance de l’ensemble des volumes, optimisation des transports, optimisation des approvisionnements…Un logiciel BI agile facilitera la vie du SCM (Supply Chain Manager). Ce dernier nécessite un accès à l’information agile et rapide pour pouvoir surveiller et piloter les activités avec la plus grande vigilance. Il doit ainsi souvent s’en remettre à la DSI, qui elle est rarement disponible.
Une solution BI le placera dans une position de pilote : de façon nomade (debout, en mouvement, depuis sa tablette ou son smartphone), le SCM sera en mesure de consulter ses tableaux de bords, suivre l’activité de près et entrer lui même des données en direct. La solution lui offrira aussi une meilleure maîtrise des risques avec la possibilité de recevoir des alertes en cas d’événement critique.
4. Pour anticiper le nouveau visage de la Supply Chain
L’ensemble des changements omnicanaux évoqués plus haut entraîne une nécessité d’accélération de tous les process en Supply Chain. Cette pression se traduira très certainement à l’avenir par la robotisation des actions en entrepôt. L’usine du futur sera entièrement interconnectée. En 2016, plusieurs constructeurs proposent déjà des machines à même d’accélérer le mouvement, réduire la fatigue de l’opérateur et automatiser les processus. En plus de digitaliser toujours plus la logistique, tous ces robots entraîneront donc de nouvelles data (vitesse d’exécution, volumes…). En haut de la chaîne, l’industriel devra organiser l’ensemble des processus pour que la bonne data parvienne à la bonne personne, au bon moment, le plus vite possible et à tous les niveaux de l’entreprise. Ainsi, les systèmes d’informations actuels se révèleront caduque face à cette nouvelle organisation du travail ultra-flexible et ultra-réactive. Dans son rapport datant de 2015, le GIMELEC (Groupement des industries de l’équipement électrique, du contrôle-commande et des services associés) était déjà catégorique : rationaliser son système d’information et maitriser ses données est désormais incontournable.
* IT for Business, Avril 2016